Dans la macula, la proportion de Cellules Ganglionnaires (RGCs) est plus élevée qu’à la périphérie de la rétine
La rétine humaine ainsi que celles des primates se caractérisent par une région centrale spécialisée alors que la rétine périphérique ressemble à celle des autres mammifères. Cette zone centrale est appelée la macula avec une petite dépression en son centre appelée la fovéa.
La macula est une région de la rétine qui est hautement spécialisée et les mécanismes qui sous-tendent son développement sont spécifiques. Une des caractéristiques de la macula est l’absence de photorécepteurs de type bâtonnet qui sont, par contre, abondants dans les régions périphériques de la rétine. Une autre caractéristique de la macula est l’existence d’un réseau de neurones constitué d’un photorécepteur de type cône qui forme des synapses avec deux cellules bipolaires qui à leur tour établissent des connexions avec deux cellules ganglionnaires. Ce circuit neuronal confère à la rétine humaine son acuité visuelle élevée et sa perception des couleurs.
Bien que la surface qu’occupe la macula ne représente que 1% de la surface totale de la rétine, près de la moitié des cellules ganglionnaires, dont les axones forment le nerf optique, sont concentrées dans la région qui borde la fovéa. La macula et la fovéa rendent notre vision unique parmi les mammifères.
Une bonne connaissance des réseaux génétiques qui sous-tendent le développement de cette région hautement spécialisée et son maintien dans la rétine adulte est indispensable pour répondre à certaines des questions cruciales sur des pathologies de la rétine comme la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ou le glaucome.